JURASSIC WORLD & KING KONG
La sortie en France de ce dernier volet de la série « Jurassic Park » est le prétexte pour les revues spécialisées
dans le cinéma fantastique de ressortir un gros dossier sur les dinosaures au cinéma. Le numéro de « l’Ecran Fantastique » est particulièrement complet. De la marionnette en stop motion
du « Monde perdu » (« Lost World » de 1925) jusqu’à ce Jurassic World tout en synthèse ou presque. L’un des premiers films de dinosaures que j’ai vu c’était « le 6ème
continent » (« The land that time foot ») de Kevin Connor. En 1975 j’avais été fortement impressionné. Pas d’images de synthèses mais des monstres en caoutchouc et sans doute des
séquences image/image. J’ai revu le film par la suite … et c’est vrai que les ptérodactyles glissant sur des câbles ne font plus tellement la farce. Le film tient heureusement grâce à son
scénario très ancré dans le réel de la première guerre mondiale (un sous-marin allemand est pris d’assaut par des marins anglais. Le submersible dérive vers le pôle sud et tombe sur l’île
tropicale de Caprona …).
Le Jurassic World d’aujourd’hui, plutôt plaisant à voir mais sans plus, m’a donné l’occasion de revisionner également le
« King Kong » de 1933. Curieusement, les monstres animés plus ou moins adroitement ont davantage de vie - sinon d’âme (!) que leurs homologues de synthèse. Même si les dinosaures
actuels sont parfaits … ils génèrent paradoxalement moins d’émotion. Ils sont moins « monstres » que les monstres-marionnettes. C’est une réflexion que que nous avions avec mon ami
Pierre-François Lucas, marionnettiste de profession, et avec lequel nous avons crée « la Grande Plongée ». En bougeant avec la main une marionnette il y aura plus de vie que la
créature purement électronique, certes à la texture parfaite et aux mouvements fluides … Peut être faut-il rajouter des défauts à la synthèse ? Comme les applications photos qui fleurissent un
peu partout et qui permettent de rajouter des filtres « à l’ancienne » sur les clichés numériques (le sépia, le noir et blanc, les poussières, les rayures, les halos …). L’authentique
ne doit pas être lisse !
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