Récemment je suis entré dans une boutique dans le 18ème arrondissement à Paris qui vend des anciens projecteurs 16 et super 8 ainsi que des films dans les deux formats (http://bd-cine.com/). Une véritable caverne d'Ali Baba pour celui qui a débuté le cinéma en pellicule. Et même pour les générations présentes et à venir qui seront fascinées par l'argentique et le ronronnement des projecteurs. Lorsque l'on pousse la porte du magasin on pénètre dans une antre un peu poussiéreuse où sont accumulés bobines, boites de films et appareils de projections. D'ailleurs le patron est toujours en train de vérifier une copie en la projetant sur un écran. Du coup l'on est immédiatement plongé dans une atmosphère d'antan.
Enfin, c'était il n'y a pas si longtemps quand même ....
Mon envie de faire du cinéma remonte aux projections super 8 de nos films de famille ainsi que des extraits de "grands films" édités par Film Office, entre autres. Il y avait ce rituel de la projection. Avant l'acquisition du projecteur sonore on projetait en muet des dessins animés, les images s'agitaient devant nos yeux d'enfants et l'on commentait.
Je crois que l'appareil de projection, son bruit et son mécanisme étaient aussi fascinants que les films projetés (que nous connaissions par coeur et que nous avions vus une bonne dizaine de fois ...).
En voyant tous ces films et toutes ces bobines dans cette boutique une bouffée de nostalgie m'a envahi. J'ai contacté de nouveau avec la source de l'émerveillement. J'ai commencé par voir des films puis à tourner mes propres films en super 8. Nos logiciels de montage, les applications vidéo, photo, tentent de restituer l'expérience du film. Celle-ci, pour qui l'a connue, est irremplaçable.
Heureusement mon vieux projecteur super 8 a été révisé. J'ai donc acheté deux films. L'un muet, "le Bossu de Notre Dame" dans sa version noir et blanc avec Charles Laughton et l'autre, sonore, le combat avec le calmar géant de "20 000 lieues sous les mers" produit par Disney. Ainsi pour garder le fil de la merveille.
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