
UNE HISTOIRE D’OURS SURRÉALISTE
Voici une curiosité bien oubliée : « l’Ours » de Edmond Séchan (1960)
Un ami bien intentionné connaissant ma passion pour les ours … a trouvé dans un bac ce film avec Francis Blanche et l’acteur italien Renato Rascel et dont l’action se passe dans la ménagerie du
jardin des plantes à Paris. De quoi s’agit-il ? Un gros ours des Carpates est le nouveau pensionnaire de la ménagerie. Il s’ennuie, évidemment. Un nouveau jeune gardien est recruté (Renato
Rascel). Il subit la dictature du gardien chef interprété par Francis Blanche. Si bien, qu’en toute logique … l’ours et le nouveau gardien sympathisent. Car l’ours … parle ! Il se plaint de sa
condition et aimerait bien retourner dans ses montagnes. Mais il est aussi amoureux de l’ourse blanche, pensionnaire également de la ménagerie mais dans une autre cage (les scénaristes ont fait
l’impasse sur l’incompatibilité entre les ours noirs et les ours blancs …). L’ours demande papier, encre et plume pour lui écrire ! Le film est sympathique et touchant. Précédant
« l’Ours Paddington » voilà un plantigrade bien éduqué qui reprendra l’avion - une caravelle Air France s’il vous plaît - en fin de film pour retrouver son pays natal. L’Ours est joué
en partie par un vrai ours, l’ours Gocha vedette du cirque de Moscou de l’époque puis par un marionnettiste costumé pour les plans serrés notamment ceux où l’ours écrit à la plume. Une grosse
voix d’ours, qui ressemble à celle de Nounours de « Bonne nuit les petits » la série télévisée est plus ou moins synchronisée sur les plans du vrai ours hochant la tête … ce qui
confère à l’ensemble une note plutôt surréaliste et comique. Ce n’est guère un chef d’oeuvre mais ce n’est pas non plus un nanar. Plutôt bien réalisé « L’Ours » se regarde comme un
gentil divertissement poétique et totalement invraisemblable.
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